Stalinea éliminé progressivement tous ses concurrents. Au tournant des années 1920 et 1930 il a créé le pouvoir uniquement totalitaire. Sécuriser son droit exclusif de gérer un grand Etat, Secrétaire général a lancé l'industrialisation. Il est devenu la base de ce qui allait bientôt devenir connu sous le socialisme stalinien.
3 Rédigez un développement construit dans lequel vous expliquerez en introduction la mise en place des régimes totalitaires stalinien et nazi, puis dans une première partie les points communs de ces régimes et dans une deuxième partie leurs différences (5pts)
Voici la correction du contrôle effectué avant les vacances et rendu mercredi dernier sur l’URSS de Staline. C’était un sujet de Brevet de 2006 que j’ai légèrement modifié. Correction sujet Staline Ce contenu a été publié dans Histoire, Troisième, avec comme mots-clés 3ème, contrôle, correction, Staline, URSS. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.Cependant il ne faut pas s’y tromper : ces bâtiments sont la façade aimable, qui cache derrière leur élégance les fautes d’un régime totalitaire. Bien que fondée sur un idéal humaniste, l’URSS a dégénéré en une monstruosité criminelle. Aussi, la contemplation de ces monuments reste ambiguë.
Le culte du chef consiste, dans les régimes totalitaires, à susciter une communion et une adulation excessive du dirigeant par une mise en scène et large diffusion médiatique. Ainsi, dans le but d’obtenir le consentement des masses, Mussolini, Staline et Hitler vont imposer leur politique grâce à la propagande mais aussi grâce à l’art. Les différentes représentations de ces trois dictateurs témoignent de la mise en place d’un véritable culte de la personnalité à travers le Duce, le Petit Père des peuples et le Führer. Cette forme moderne du culte du chef subsiste de nos jours, notamment en Chine ou en Corée du Nord. Un contexte historique favorable à l’ascension au pouvoir Mussolini, Staline et Hitler vont utiliser la propagande ainsi que les faiblesses économiques et politiques de leur pays pour accéder au pouvoir. La crise de 1929 provenant des Etats-Unis a des répercussions sur l’Europe. En Allemagne, il existe 6 millions de chômeurs en 1929. L’Italie a en commun avec ce pays, les sentiments de honte et de revanche inspirés par la victoire alliée de la Première Guerre Mondiale. En effet, suite au plan Wilson, l’Italie n’a pu obtenir tous les territoires revendiqués lors de son entrée en guerre à leurs cotés. Les régimes fascistes, nazis et communistes, se livreront à une glorification systématique du chef en tant qu’être exemplaire et charismatique. Il convient de revenir brièvement sur le parcours de ces trois dictateurs. Mussolini a été un militant socialiste, avant de fonder des groupuscules d’extrêmes droites en 1919. Le soutien de la bourgeoisie, l’aide à accéder au pouvoir en 1922. En s’alliant avec le parti nazi l’axe Rome Berlin il conquiert l’Ethiopie en 1936. Quant à Hitler, il est le chef du parti nazi depuis 1921. Nommé chancelier le 30 janvier 1933, il deviendra en 1938 chef de la Wehrmacht, l’armée allemande. Il déclenchera la seconde guerre mondiale en annexant l’Autriche, la Tchécoslovaquie en 1938 et la Pologne en 1939. Concernant Staline, fils d’un paysan géorgien, il devient en 1922 secrétaire du Parti Communiste de l’Union Soviétique. Il évince Trotski du gouvernement en 1925 puis bat l’opposition de gauche en 1928. La légitimité par l’histoire et la politique le photomontage Les dictateurs ont des stratégies communes, celles de se justifier par le passé et de représenter l’avenir idéal. Les représentations d'Hitler et de Staline peuvent prendre la forme de photomontages. Celui de droite est réalisé par un artiste letton engagé dans la révolution bolchevique Gustave klucis 1895-1928. Il dévoile de gauche à droite Marx, Engels, Lénine et Staline qui sont séparés par des lignes diagonales sur fond rouge. Marx et Engels sont des philosophes et théoriciens luttant contre la société de classes. Lénine, politicien russe est le dirigeant du parti bolchevik. Force est de constater que Staline entretien ici le mythe de l’héritier légitime de Lénine et des grands professeurs marxistes. Grace à lui, le communisme est mis en valeur dans un cadre serein. Il cherche à incarner l’aboutissement de nombreuses années de lutte et la joie de vivre qu’il procurera. La technique du photomontage est également utilisée pour servir Hitler. Un second visuel anonyme représentant le Führer, le montre succédant à Hindenburg en toute légitimité. Pour mémoire, Hindenburg devient président de la république de Weimar en 1925 et sera réélu en 1932. Sous la pression des milieux financiers et suite au succès du parti nazi aux élections législatives, il appellera Hitler à la chancellerie du Reich le 30 janvier 1933. Le but de la propagande est de montrer un leader Hitler qui succède à Frederic II et Hindenburg avec la bienveillance de l’Histoire, de l’Eglise et du peuple qui prouve son accord par le serment de fidélité visuel ci-dessous. La référence au divin La référence à dieu et au caractère sacré est importante et largement utilisée par les dictateurs. Le leader cherche à se doter d’un aspect divin et à se montrer comme un prophète. Sur le photomontage dévoilant Hitler, la présence de la croix gammée près de l'Eglise illumine le paysage comme s’il s’agissait d’une bénédiction divine. Mussolini, cherche aussi à développer un caractère sacré aux yeux des italiens mais aussi à entretenir des bonnes relations avec le pape. Il notamment a été peint aux cotés de personnages bibliques sur une fresque d’Eglise. En 1929, il organise un plébiscite en faveur des accords de Latran avec le Vatican qui permettrait de consacrer le rôle de Duce au sein de la société. La façade d’un palais a servi de support électoral à travers des affiches comprenant le " oui " à Mussolini. L’accord rétablissait les liens entre l’Etat et l’Eglise Catholique. A cette occasion, le pape Pie XI qualifiera Mussolini de "Uomo della Provvidenza", c'est-à -dire l’homme de la providence. Glorification du chef à travers l’art un héros mythique et suprême Mussolini, a recours à l’art pour entretenir sa popularité à travers la technique du futurisme. Ambrosi peintre romain, a représenté Mussolini devant Rome en 1930 à travers une glorification de la Rome antique. On le remarque aux vestiges avec l’architecture, les remparts et l’amphithéâtre le colisée. Mussolini souhaite créer une troisième Rome en s’inspirant des valeurs et puissances antiques notamment la domination universelle exercée par Rome pendant l’antiquité. Il revendique la gloire impériale passée et personnifie le héros dans une luminosité solaire. Il se montre tel un génie inspirateur et créateur en raison de sa position surélevée. A travers la transparence de son visage, Mussolini souhaite montrer que Rome et lui ne font qu’un. La sculpture est un moyen suppleméntaire de glorificiation. Arno Breker est le sculpteur officiel du parti nazi. Au milieu des années 1930, il s'en rapproche progressivement. Nommé professeur à l'école d'arts plastiques de Berlin, il est remarqué par le ministère de la propagande du Reich qui lui passe plusieurs commandes. Il a réalisé le portrait d’Hitler premièr visuel qui est représenté de face avec un air volontaire et déterminé Le culte de la personnalité s’attache à créer et exalter les valeurs et les qualités du chef comme s’il s’agissait d’un surhomme, d’un héros. Lorsqu’il écrit Mein Kampf en 1923, programme du nazisme, Hitler se qualifie comme tel Celui qui veut être chef porte avec lui l’autorité suprême et sans limite, le lourd fardeau d’une responsabilité totale. Seul un héros peut assumer cette fonction ». Exemple d’une réaction contre cette glorification extrême une icône mutilée Victor Brauner est un peintre surréaliste français d'origine juive roumaine. Il a fait partie de l'importante communauté d'artistes et intellectuels roumains de Paris. En 1927 lors de son premier voyage a paris, il prend contact avec les surréalistes. De 1927 à 1937, il peint des figures assez agressives. Cette forme d'art qualifiée de surréaliste est violente et bouleverse ainsi la peinture conventionnelle qui se veut esthétique. A travers l’œuvre de Victor Brauner à droite, il est possible de reconnaître Hitler dépourvu d’yeux et défiguré. Son personnage est totalement dénué de grandeur et de sérieux pour faire place à la destruction et l'insolite. Il n’est qu’un jouet avec lequel le peintre s’amuse de manière cathartique. En effet, son coup est entaillé, sa joue déchirée, son oreille et son nez coupés ainsi que sa bouche clouée. L'absurde s'associe à la violence avec la présence d'objets en tout genre un parapluie et un javelot au niveau de la tête, un marteau, des clous et une épingle. Le peintre cherche véritablement à détériorer la réputation de surhomme qu’Hitler s’était construite en le montrant tel qu'il est réellement inhumain. Promouvoir et entretenir la réputation du chef la carte postale et les récompenses Le culte du chef consiste aussi à tenter d’influencer l’opinion et de promouvoir des idées à travers des outils de proximité tels que la carte postale et le système de récompense. La carte postale à l'époque, n’a pas l’usage qu’on lui attribue aujourd’hui. Elle est personnelle, ne s’envoie pas et se garde chez soi. Les cartes postales avaient un rôle important dans la propagande en faveur d’Hitler et de sa mise en valeur. Elles le montrait notamment accompagné du drapeau du second empire allemand 1871-1918 dansun but bien précis incarner l’esprit vengeur. Pour rappel, le Second Empire allemand a pris fin avec la défaite issue de la Première Guerre Mondiale. Contrairement à Mussolini et Hitler, Joseph Staline ne dispose pas d’autant de charisme et se montre davantage en leader accessible et proche du peuple, qu’en surhomme. Il cultive un caractère paternaliste et le goût de l’effort. Le prix Staline crée en 1939, témoigne bien de cette volonté. Il permet aux gagnants de recevoir une médaille en or et une somme d’argent 100 000 roubles. Les honneurs se sont multipliés durant l'ère stalinienne, à travers plusieurs secteurs de la vie sociale comme les arts, techniques, littérature, sciences etc. La médaille honorifique est reconnaissable aux feuilles de lauriers, symbole de la victoire et à l’effigie de Staline au centre. L’art, le photomontage, la carte postale et la récompense honorifique sont des outils qui permettent au chef d'État de régimes totalitaires de se forger une image suprême capable d'endoctriner une nation entière. Ces différents supports contribuent ainsi à entretenir l'image héroïque et la notoriété du chef en le déifiant. Toutefois, ce culte peut mécontenter et se trouver bafouer. C'est le cas de la peinture à l'huile de Victor Brauner qui cherche à entacher la réputation du chef et à le désacraliser. Bibliographie - LIFFRAN, Françoise dir. Rome, 1920-1945. Le Modèle fasciste, son Duce, sa mythologie, Paris, Éditions Autrement, 1991 - STERN Jean-Pierre, Hitler, le Führer et le peuple, Paris, Flammarion, 1985 - MUSIEDLAK, Daniel , Mussolini, Les Presses de Sciences Po, 2004 - WERTH, Nicolas, GROSSET Mark, Les Années Staline, Paris, Chêne, 2007 Pour aller plus loin - Hitler - Mussolini - Staline. DVD, documentaire, Arte Video, 2010.
Lerégime stalinien. Travail forcé au goulag (1932-1933). A partir de 1929, Staline enclenche une série de grandes réformes. Les terres et le bétail sont collectivisés et la Annales gratuites Brevet Série Collège L'URSS, un régime totalitaire Le sujet 2001 - Brevet Série Collège - Histoire - Géographie - Etude de documents LE SUJET L'UNION SOVIETIQUE DE STALINE UN REGIME TOTALITAIRE. DOCUMENT 1 Affiche de 1937 en l'honneur de Staline. DOCUMENT 2 Lettre d'un paysan au journal Notre Village, vers1930. "Camarades, vous écrivez dans votre journal que tous les paysans pauvres et moyennement aisés adhèrent volontairement au kolkhoze, mais ce n'est pas vrai. Ainsi, dans notre village, tous n'entrent pas au kolkhoze de bon gré. Quand circula le registre des adhésions, 25 % seulement signèrent, tandis que 75 % s'abstenaient. Ils ont collecté les semences par la terreur, en multipliant procès-verbaux et arrestations. Si quelqu'un exprimait son opposition, on le menaçait d'emprisonnement et de travail forcé. Vous vous êtes trompés sur ce point, Camarades la vie collective peut exister seulement à condition que la masse entière des paysans l'adopte volontairement, et non par force [...] Je vous prie de ne pas révéler mon nom, car les gens du Parti seraient furieux." DOCUMENT 3 Extrait d'un article de B. Souvarine, exilé russe en France. "On se représente mal en Europe et en Amérique la besogne d'extermination accomplie par Staline à l'intérieur de l'URSS depuis quelque trois ans et en particulier l'année dernière. [...] On a eu connaissance de procès incompréhensibles, sanctionnés par l'exécution de personnalités de premier plan. [...] On s'est plus qu'étonné d'apprendre que les principaux chefs militaires ont été passés par les armes pour des motifs incroyables. Rien que pour l'armée, on s'accorde en URSS à admettre plus de trente mille disparitions en majorité suivies d'exécutions capitales. [...] Staline a entrepris la destruction physique de deux générations de communistes et de socialistes. Il considère leur existence comme incompatible avec son pouvoir." Boris SOUVARINE, exilé russe en France, écrit dans le Figaro du 29 octobre 1938. QUESTIONS 8 points 1 - D'après le document 1, relevez deux éléments montrant que Staline est l'objet d'un culte de la personnalité. 2 - En quoi les documents 1 et 2 s'opposent-ils ? De quel "Parti" est-il question dans le document 2 ? 3 - Qui sont les victimes indiquées dans les documents 2 et 3 ? Indiquez le motif de leur élimination. A quoi fait allusion l'expression en caractères gras dans le document 3 ? PARAGRAPHE ARGUMENTE 10 points A l'aide des documents et de vos connaissances, rédigez un paragraphe argumenté d'une vingtaine de lignes dans lequel vous montrerez que les méthodes du régime stalinien sont totalitaires. LE CORRIGÉ I - ANALYSE DU SUJET Le sujet correspond à la première partie du programme " 1914-1945 guerres, démocratie, totalitarisme", chapitre deux "L'URSS à l'époque de Staline". Ce sujet, en apparence facile, présente en fait une difficulté. Son intitulé "L'Union soviétique de Staline un régime totalitaire" invite le candidat à définir la notion de totalitarisme et à en développer les différents aspects, politiques, économiques et sociaux. Mais les documents comme l'intitulé du paragraphe argumenté sont axés sur les méthodes du régime plus que sur le totalitarisme en tant que tel. Les trois documents qui illustrent le sujet portent donc essentiellement sur les méthodes du régime totalitaire soviétique. Ces trois documents sont de facture classique et se retrouvent dans la plupart des manuels. Les questions les concernant sont assez simples. II - LES CONNAISSANCES ESSENTIELLES A - REPONSES AUX QUESTIONS Question 1 Les deux éléments montrant que Staline est l'objet d'un culte de la personnalité sont - Sa présence le seul homme de l'affiche parmi les femmes soviétiques et sa taille plus importante que celle des autres personnages ; - Le regard admiratif et heureux des femmes qui s'élève vers le "petit père des peuples". Question 2 - Les documents 1 et 2 s'opposent parce que dans le document 1, on voit le consentement, le bonheur et la reconnaissance du peuple à l'égard de son chef, alors que dans le document 2, la lettre du paysan mentionne le refus de l'adhésion des paysans au kolkhoze contrainte au consentement et les méthodes violentes utilisées réquisition des semences, arrestations. On est donc loin du consensus et du bonheur qui "émanent" du document 1. - Le parti dont il est question dans le document 2 est le parti communiste. Question 3 - Les victimes indiquées dans les documents 2 et 3 sont les paysans document 2, les membres du parti communiste et les principaux chefs militaires; - Le motif de leur élimination est la rivalité, la concurrence qu'ils pourraient représenter pour Staline, pour son pouvoir; - l'expression en caractère gras du document 3 fait allusion aux grands procès de Moscou de 1936 à 1938 qui sont l'un des repères chronologiques du programme. B - Paragraphe argumenté Dans une courte phrase introductive du sujet, il était bon de donner quelques éléments bibliographiques sur Staline chef du parti communiste, puis chef incontesté de l'Etat à partir de 1928 après l'élimination des principaux opposants réels ou supposés ; il dirigera l'URSS jusqu'à sa mort en 1953. Il fallait ensuite évoquer les aspects du totalitarisme stalinien mentionnés par les documents et les méthodes pour les imposer. Dans le domaine économique, l'économie est collectivisée à partir de 1928 avec, dans l'agriculture la création des kolkhozes et des sovkhozes. La méthode utilisée est la terreur. Les opposants étaient arrêtés et emprisonnés document 2, déportés dans les camps de travail du goulag, ou fusillés. On pouvait préciser ici que tous ces déportés ont constitué une main-d'œuvre inépuisable et gratuite pour les grands chantiers industriels de l'Oural ou de la Sibérie. Le document 3 permettait d'aborder le contrôle dictatorial de la société par le parti et la police politique, contrôle qui touchait tous les Soviétiques, y compris ceux situés au sommet de l'échelle politique ou militaire. Staline était le seul maître du pouvoir et le parti communiste, le seul parti autorisé ses dirigeants n'étaient pas à l'abri de la paranoïa du "maître". Aucune opposition n'était donc tolérée. Le document 1 mettait en relief l'embrigadement de la société par la propagande, le but de cette propagande étant la glorification du chef culte de la personnalité. A cette fin, les artistes et les intellectuels ont été mis au pas et ont dû se soumettre aux directives de Staline et du Parti. En conséquence, sous la direction absolue de Staline, le pays a été soumis à un régime totalitaire. 2022 Copyright France-examen - Reproduction sur support électronique interdite Pendantla guerre civile (1918-1920), quand le régime luttait pour sa survie, Lénine avait lancé le slogan de l'"autodétermination des peuples". Il avait compris qu'il fallait miser sur le Un régime totalitaire est un régime politique qui obtient l'obéissance de sa population en utilisant la propagande, la terreur et l'encadrement de la population. Plusieurs régimes de ce type se développent en Europe dans les années 1920 - 1930. Les plus connus sont le régime communiste de Staline en URSS et le régime nazi d'Hitler en Allemagne. Ces deux régimes totalitaires ont le même fonctionnement un dirigeant qui concentre tous les pouvoirs et à qui le peuple voue un culte, une police d'État forte, un contrôle de l'économie et une répression des opposants. ILe régime soviétique AL'instauration d'une dictature Le coup d'État de Lénine et des bolchéviques en octobre 1917 n'est pas accepté par l'ensemble de la population une guerre civile divise le pays entre 1917 et 1921. Cette guerre civile fait huit millions de morts. L'objectif de Lénine est de créer une société égalitaire, sans classe sociale. Ce projet est sans cesse repoussé, sous prétexte que des ennemis l'en empêchent les bourgeois ou encore les propriétaires terriens. Peu à peu, Lénine commence à utiliser une violence arbitraire pour mener à bien son projet. Il met en place une dictature du prolétariat, en fait il s'agit plutôt d'une dictature du parti bolchevique sur le prolétariat. En 1922, le nom du pays est changé la Russie devient l'URSS Union des républiques socialistes soviétiques. À la mort de Lénine en 1924, c'est un autre homme du parti qui lui succède Joseph Staline surnommé l'homme d'acier. Celui-ci pousse la dictature à son apogée en établissant Un parti unique le parti communiste La suppression des libertés Une police politique, la Tchéka qui devient NKVD sous Staline chargée d'arrêter les opposants politiques Communisme Le communisme est une idéologie qui veut mettre en place une société sans classes sociales et sans propriété privée. BLa transformation de l’économie soviétique Staline lance sa politique du "grand tournant" en 1929 dans le but de rattraper les pays capitalistes. Il veut transformer l'économie soviétique pour faire de l'URSS une grande puissance. Ces réformes commencent par l'exploitation agricole. Staline entreprend la collectivisation des terres qui est la mise en commun des terres dans de grandes exploitations collectives. Les paysans qui étaient propriétaires de leurs terres sont considérés comme riches par le parti communiste. Ce sont des koulaks qui se voient spolier leurs terres par l'État afin de former des kolkhozes. On parle de dékoulakisation. Les kolkhozes sont de grandes exploitations agricoles collectives dans lesquelles les paysans sont obligés de se regrouper pour travailler. Ces changements sont brutaux et la population souffre d'importantes privations. Les famines y sont régulières et meurtrières. On compte aujourd'hui 7 millions de morts dus à ces famines durant la période où Staline est au pouvoir. Staline cherche aussi à modifier l'industrie du pays. Il fixe des objectifs économiques que chaque industrie doit atteindre dans un délai de cinq ans. Ce sont les plans quinquennaux. Kolkhozes Un kolkhoze est une exploitation agricole appartenant à un groupe de paysans qui ont mis en commun leurs terres, leurs outils, leur bétail. Koulaks Les koulaks sont des paysans propriétaires de leurs terres, dépossédés par le gouvernement soviétique. Collectivisation des terres La collectivisation des terres est la mise en commun des terres dans de grandes exploitations collectives. CTerreur et encadrement de la population Staline est au pouvoir de 1924 à 1953. Il met en place un régime de terreur. Au sein de son parti, il prévient toute volonté d'opposition par des purges et des procès politiques. Il organise entre 1936 et 1938 des procès truqués à Moscou, où des membres du parti communiste sont accusés de complot. C'est la "grande terreur". Ses opposants ou ses rivaux sont déportés au goulag ou exécutés comme Trotsky. Les preuves de leur existence sont même effacées. Staline poursuit et réprime les opposants ou prétendus opposants. Il encourage la délation les dénonciations sont nombreuses et souvent infondées. La police politique la Tchéka renommée par la suite NKVD surveille la population. Ceux qui refusent d'obéir ou qui sont soupçonnés sont déportés ou exécutés. Des quotas sont même fixés pour cela. Sous l'autorité de Staline, on compte 1 million d'exécutions 18 millions de prisonniers envoyés au goulag Cette répression est cachée par une intense propagande et par un contrôle des médias. La population est incitée à obéir grâce à la propagande. Un culte de la personnalité est mis en place afin de glorifier Staline. C'est pour cela que la propagande d'État diffuse le surnom et l'image d'un "petit père des peuples". Goulag Un goulag est un camp de travail en URSS. Propagande La propagande est une action visant à influencer l'opinion publique, par l'utilisation de différents moyens affiches, films, manifestations…. ALa mise en place d'une dictature Dans les années 1930, un parti politique domine le NSDAP le Parti national-socialiste des travailleurs allemands, dirigé par Adolf Hitler. En 1929, une grave crise économique favorise la montée au pouvoir du parti nazi. En effet, les classes sociales les plus défavorisées sont appauvries par les conséquences du krach boursier de New York de 1929 inflation, dévaluation du Reichsmark, chômage, etc.. L'idéologie nazie, populiste, cherche à redynamiser l'économie et à créer du travail grâce à une politique de réarmement et de grands travaux. Le 30 janvier 1933, Hitler est nommé chancelier après la victoire des nazis aux élections législatives. En mars, il obtient les pleins pouvoirs et restreint les libertés. Le NSDAP devient le seul parti autorisé. En 1934, Hitler cumule les fonctions de chancelier et de président de la République à la suite de la mort du président Hindenburg. Cela marque la fin de la démocratie, ce qui est confirmé par la devise des nazis "ein Volk, ein Reich, ein Führer" qui signifie "un peuple, un Empire, un chef". BL'idéologie nazie L'idéologie nazie est complexe et diversifiée. Elle est explicitée dans le livre Mein Kampf rédigé entre 1923 et 1924 par Hitler alors qu'il est incarcéré après son coup d'État raté de 1923. C'est un livre-programme où Hitler explicite la doctrine nationale-socialiste, fondée sur l'antiparlementarisme, le racisme et l'antisémitisme. Elle comprend des objectifs bellicistes Elle souhaite créer un espace vital pour y loger la race aryenne et qui doit être conquis, notamment sur le territoire autrichien que l'Allemagne occupe à partir de mars 1938 c'est l'Anschluss la conquête de l'espace vital. Elle souhaite établir la suprématie de la race aryenne, considérée comme supérieure, fondée sur un physique de type nordique. Elle cherche à encadrer la population grâce à des moyens divers Les camps de concentration sont créés dès 1933. À partir de 1939, les Juifs et tziganes commencent à être déportés dans ces camps. L'embrigadement de la jeunesse se fait au sein d'organisations de jeunesse comme la jeunesse hitlérienne. La Gestapo est la police politique nazie chargée de traquer les opposants au régime. Elle est centrée autour d'un chef tout-puissant Le Führer possède tous les pouvoirs. La SS est un service d'ordre spécialement chargé de la protection d'Hitler. Un régime raciste et antisémite L'antisémitisme est la haine à l'encontre des Juifs. Les lois de Nuremberg 1935 sont des lois antisémites qui retirent leur citoyenneté aux Juifs allemands. Lors de la conférence de Wannsee, en janvier 1942, la solution finale est décidée, ce qui signifie l'élimination systématique des Juifs au sein des camps d'extermination. Antisémitisme L'antisémitisme est la haine envers les Juifs. Espace vital Un espace vital est un espace conquis pour pouvoir y installer la population allemande aryenne. Ce sont les démocraties qui sont sorties vainqueurs de la Première Guerre mondiale, face aux empires centraux. Pourtant, les années 1920 - 1930 sont marquées par la mise en place de régimes politiques autoritaires la dictature soviétique avec Staline en URSS et la dictature nazie avec Hitler en Allemagne. L'apparition de ces régimes s'explique par le contexte difficile de l'après-guerre difficultés économiques et politiques, brutalisation des sociétés…. Ces régimes totalitaires ont des points communs dans leurs méthodes Un chef tout-puissant Hitler en Allemagne et Staline en URSS, autour duquel on crée un culte de la personnalité La définition d'un ennemi les Juifs et les tziganes pour les nazis, la bourgeoisie pour les communistes. Une répression meurtrière des opposants dans les camps de concentration allemands et les goulags en URSS Un parti politique unique le NSDAP parti nazi en Allemagne, le Parti communiste en URSS Une police politique la Gestapo en Allemagne, le NKVD en URSS L'utilisation de la propagande et le contrôle des médias pour diffuser l'idéologie L'encadrement de la population et de la jeunesse dans des organisations comme les jeunesses hitlériennes en Allemagne et les jeunesses communistes en URSS Lespoints communs des régimes totalitaires. Des dictatures qui s'incarnent dans l'obéissance absolue à un chef suprême. Des sociétés soumises, encadrées, endoctrinées et dirigées. Des régimes de Terreur et d'oppression : une violence d'État. Les spécificités idéologiques des régimes totalitaires. En Union soviétique, leUne page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre. Les régimes totalitaires soviétique, fasciste et nazi dans l'entre-deux-guerres points communs et spécificités Au XXe siècle, l'Europe a connu plusieurs régimes totalitaires, notamment trois faisant figure de modèles » en Italie avec comme dictateur Mussolini, en Allemagne avec Hitler et en Union soviétique URSS avec Lénine puis Staline. On peut se demander quels sont les points communs et les différences entre ces projets totalitaires. Les points communs de ces trois régimes totalitaires[modifier modifier le wikicode] Des États tout-puissants qui ne supportent aucune opposition politique[modifier modifier le wikicode] Tous sont dirigés par un chef charismatique Mussolini et Hitler sont des orateurs de talent, Staline moins, faisant l'objet d'un véritable culte de la personnalité portraits, propagande à travers toutes sortes de médias, dans les écoles, etc.. Dès leur arrivée au pouvoir, les trois hommes ont tout d'abord veillé à s'assurer de la fidélité de leurs fonctionnaires et à éliminer les opposants potentiels en Allemagne, Hitler procède ainsi à une véritable épuration de l'administration en excluant les juifs et les communistes. Le pouvoir est fortement centralisé les Länder allemands perdent leur indépendance. En Italie et en Allemagne, les anciennes institutions sont conservées mais n'ont plus de pouvoirs réels le roi d'Italie et le Parlement italien ne peuvent plus qu'enregistrer les décisions prises par le gouvernement ; de même pour le Reichstag allemand. Mussolini, Hitler et Staline concentrent les pouvoirs entre leurs mains et gouvernent en s'appuyant sur un cercle restreint de proches Grand Conseil du fascisme » pour Mussolini ; cadres du Parti nazi NSDAP pour Hitler, qui s'applique à entretenir des rivalités entre eux pour mieux les diriger ; cadres du Parti communiste de l'Union soviétique PCUS aux ordres de Staline. Hitler, Staline et Mussolini s'appuient sur de puissants partis uniques qui quadrillent littéralement le pays les syndicats indépendants sont par exemple abrogés et remplacés par les syndicats officiels des partis. Dans les trois cas, des polices politiques sont chargées de réprimer toute forme de contestation et toute velléité de pluralisme. Le NKVD en URSS il deviendra le KGB, la Gestapo dans le Troisième Reich, l'OVRA dans l'Italie fasciste constituent des réseaux d'informateurs et encouragent la délation pour repérer les opposants. En Italie, les opposants sont emprisonnés ou exilés, mais dans l'Allemagne nazie des camps de concentration sont ouverts dès 1933 et on y déporte les communistes, les socialistes, et tous ceux considérés comme des ennemis politiques » qui souillent le corps allemand ». En URSS, Staline ordonne une première vague de terreur entre 1929 et 1932 avec la dékoulakisation » 1,8 million de paysans soviétiques aisés » sont déportés dans des camps le Goulag en Sibérie ou dans des régions éloignées de l'URSS. Une seconde vague de répression, la grande terreur », se déroule entre 1936 et 1938 procès de Moscou ; 700 000 personnes exécutées par le NKVD. 15 millions de Soviétiques seront déportés dans les camps du Goulag entre 1917 et 1953. Une société sous contrôle vie quotidienne, culture, loisirs[modifier modifier le wikicode] Les régimes totalitaires veulent contrôler et surveiller tous les aspects de la vie des populations, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte. Dès leur plus jeune âge, les enfants sont enrôlés dans des groupes maîtrisés par les partis jeunesses hitlériennes Hitlerjugend, Ballilas en Italie, pionniers soviétiques en URSS. Les programmes scolaires sont remaniés de manière à inculquer à la jeunesse les valeurs du régime et à former les cadres obéissants des nouvelles sociétés auxquelles aspirent les dictateurs. Les adultes également doivent adhérer aux syndicats officiels des partis ou aux associations de loisirs s'ils ne veulent pas subir de pression de la société où la délation et le contrôle mutuel sont encouragés. En URSS, c'est l'État qui organise les vacances des ouvriers les plus méritants ». Toute la société est soumise à une importante propagande d'État qui contrôle tous les médias, y compris le domaine artistique. Des styles artistiques officiels » voient ainsi le jour alors qu'à l'inverse on interdit l'art dégénéré ». En Allemagne, des autodafés ont lieu en place publique des buchers sont dressés pour y brûler des milliers de livres interdits. Les autorités organisent également de grands rassemblements où les leaders font des discours enflammés devant des milliers de personnes. Dans tous les cas, les populations sont partagées entre consentement certains par conviction, beaucoup parce qu'ils n'ont pas le choix et résistance mais cette dernière reste modérée ; ainsi en URSS, les paysans finissent par obtenir un lopin de terre privé en 1935. L'économie est au service de l'État[modifier modifier le wikicode] En Italie et en Allemagne, les fascistes et les nazis sont arrivés au pouvoir avec l'aide des milieux d'affaires qui continuent de les soutenir lorsqu'ils sont au pouvoir. En contrepartie, la propriété privée est maintenue, et les industriels peuvent continuer à s'enrichir avec l'aide des appareils d'État. Ainsi, en Allemagne, certains industriels profitent de la main-d'œuvre des camps de concentration. Les réformes sociales ne font plus partie des programmes politiques des deux États. En revanche, Hitler et Mussolini savent que pour maintenir la paix sociale ils doivent faire en sorte d'en finir avec le chômage. Ils lancent donc des programmes de grands travaux, souvent à la gloire de leur régime, qui permettent d'employer des milliers de personnes même si les caisses des États se vident. Leur ambition est de développer l'autarcie économique de l'Italie et de l'Allemagne. En URSS, Staline veut collectiviser l'économie et développer l'industrie lourde il se méfie des campagnes, trop conservatrices de son point de vue. L'État met en place des plans quinquennaux ambitieux qui fixent les objectifs de production à atteindre. Alors que l'Union soviétique était en retard du point de vue industriel, elle devient la troisième puissance industrielle du monde en 1937 en ayant également recours au travail forcé du Goulag. Les progrès sont considérables, mais ils se font au détriment de l'agriculture les coopératives officielles kolkhozes et les fermes d'État sovkhozes ne seront jamais vraiment productives, car les paysans ne seront pas motivés par le travail sur des terres collectivisées. L'industrie de biens de consommation est également sacrifiée. Les différences de ces trois régimes[modifier modifier le wikicode] Mussolini est obsédé par le modèle de l'Empire romain. Il veut mettre en place un État autoritaire encadrant et façonnant la population italienne pour favoriser l'émergence d'un homme nouveau, viril, agressif et conquérant », sur ce qu'il estime être le modèle antique. Dans l'Italie fasciste, l'État est au-dessus de tout et domine une population qu'il faut remodeler sur ce principe. L'Italie fasciste n'est cependant pas un État raciste à l'origine, même si elle finit par adopter des législations racistes en 1935 interdiction des mariages mixtes en Éthiopie et des lois antisémites en 1938 sous l'influence de l'Allemagne. Hitler est fasciné par l'Italie fasciste. Il reprend l'idée d'un État autoritaire et veut également refondre la société allemande. Mais l'originalité de sa politique est que cette transformation est dictée par l'obsession d'atteindre la pureté de la race » le racisme est au cœur de l'idéologie nazie. Il s'appuie lui aussi sur de prétendues références à l'Antiquité lointaine et à une race aryenne » qui aurait dominé l'Europe dans des temps anciens avant d'être pervertie par le métissage et le mélange des sangs » avec les autres peuples européens jugés inférieurs ». Hitler n'hésite pas à détourner des théories scientifiques comme le darwinisme pour justifier son projet y compris au sein de la race aryenne », ce sont les plus forts qui doivent dominer et être servis par les plus faibles et les peuples inférieurs cette idée est au cœur de la politique de l'espace vital » ou Lebensraum. Hitler pense également que les découvertes scientifiques peuvent aider l'Allemagne à atteindre cette pureté de la race et la domination de l'Europe il ordonne des dizaines de pseudo-expériences scientifiques dans les camps, envoie des archéologues à la recherche d'objets mythiques, a même recours aux sciences occultes. Pendant ce temps, les malades physiques ou mentaux sont stérilisés ou éliminés. Hitler interdit également tout mariage mixte et ordonne à Himmler de mettre en place une politique eugéniste de reproduction des meilleurs éléments », obéissants aux critères de la race aryenne », dans des centres destinés à cet effet les Lebensborn. L'URSS de Staline est fondamentalement différente des autres totalitarismes. En Italie et en Allemagne, l'existence d'une hiérarchie et d'une inégalité entre les hommes va de soi, et est même glorifiée il y a des forts dominants et des faibles dominés travaillant pour les plus forts, que ce soit pour des raisons sociales ou raciales dans le cas de l'Allemagne. Au contraire, Staline veut imposer le communisme et une société sans classes sociales où tous les Soviétiques seraient en théorie égaux. Son objectif final est la disparition de l'État et de la dictature du prolétariat », et veut une société égalitaire capable de s'autogérer ». Mais il estime que pour atteindre ce but, il faut d'abord qu'un État autoritaire transforme les anciens Russes, héritiers de siècles d'asservissement et trop attachés aux biens matériels et à la mesquinerie de l'ancien régime, en Soviétiques défenseurs de la nouvelle société communiste. Il se méfie en particulier des campagnes trop conservatrices à son goût il en vient. C'est cette analyse qui poussera paradoxalement les dirigeants soviétiques à imposer à leur population un système totalitaire fondé, en théorie, sur l'égalité de tous mais dominé en réalité par une caste de cadres du PCUS, la Nomenklatura. Notes et références[modifier modifier le wikicode]xo3Xaod.