Parfois dans les longs calmes, je faisais mettre le you-you Ă la mer et jâallais tâadmirer toute accalminĂ©e ; avec tes grandes voiles vides, tu te reflĂ©tais si parfaitement dans lâimmobilitĂ© avec ta coque noire et tes ailes blanches quâen me penchant hors du you-you il me semblait pouvoir ramasser tes voiles comme jâaurais cueilli des roses.
Robert DESNOS Robert Desnos est un poĂšte français, nĂ© le 4 juillet 1900 Ă Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en TchĂ©coslovaquie Ă peine libĂ©rĂ© du joug de lâAllemagne nazie. Autodidacte et rĂȘvant de poĂ©sie, Robert Desnos est introduit vers 1920 dans les milieux littĂ©raires modernistes et... [Lire la suite]
Papillonqui bats des ailes je suis comme toi â poussiĂšre dâĂȘtre KOBAYASHI ISSA 1763 > 1827 Elle tombe la fleur de camĂ©lia au plus noir du vieux puits YOSA BUSON 1716 > 1783. 14 Aux fleurs de pruniers je parsĂšme de sardines la tombe de mon chat KOBAYASHI ISSA 1763 > 1827 Dans les jeunes herbes le saule oublie ses racines YOSA BUSON 1716 > 1783 Dans le prunier
Si... Si la sardine avait des ailes, Si Gaston s'appelait GisĂšle, Si l'on pleurait lorsque l'on rit, Si le pape habitait Paris, Si l'on mourait avant de naĂźtre, Si la porte Ă©tait la fenĂȘtre, Si l'agneau dĂ©vorait le loup, Si les Normands parlaient zoulou, Si la mer Noire Ă©tait la Manche Et la mer Rouge la mer Blanche, Si le monde Ă©tait Ă l'envers, Je marcherais les pieds en l'air, Le jour je garderais la chambre, J'irais Ă la plage en dĂ©cembre, Deux et un ne feraient plus trois... Quel ennui ce monde Ă l'endroit!Jean-Luc Moreau
Commede coutume, durant cette pĂ©riode, la sardine orne chaque table des Ivahriyens, elle est consommĂ©e en moyenne deux ou trois fois par semaine, mais ces derniers temps, elle se fait de plus en plus rare, et elle ne figure quâoccasionnellement sur la liste du menu. Son prix a pris des ailes.Le coĂ»t dâun kilo []
Le vendeur de murmures Philippe GarnierIl Ă©tait une fois Le vendeur de murmures. Il murmurait la nuit donc Ă la demande du bout des dents en une Ă©trange litanie les phrases confiĂ©es la veille Ă son oreille et dont il avait la prudence professionnelle d'inscrire les commandes dans des carnets toujours petits et qu'il parfumait tantĂŽt Ă la lavande tantĂŽt au patchouli C'est qu'il n'avait jamais voulu user lui comme les vendeurs de cris de ces vastes camions d'amplification qui sillonnaient le pays Ă grand renfort de klaxons nĂ©ons haut-parleurs et enseignes ce qu'il vendait on l'entendait Ă peineSi la sardine avait des ailes, Si Gaston s'appelait GisĂšle, Si l'on pleurait lorsque l'on rit, Si le pape habitait Paris, Si l'on mourait avant de naĂźtre, Si la porte Ă©tait la fenĂȘtre, Si l'agneau dĂ©vorait le loup, Si les Normands parlaient zoulou, Si la mer Noire Ă©tait la Manche Et la mer Rouge la mer Blanche, Si le monde Ă©tait Ă l'envers, Je marcherais les pieds en l'air, Le jour je garderais la chambre, J'irais Ă la plage en dĂ©cembre, Deux et un ne feraient plus trois... Quel ennui ce monde Ă l'endroit !Nuit dansante Natif d'UzĂšs, en Languedoc, Marc AlynQuand le hibou joue de la flĂ»te, Le grillon sort son violon, La hulotte prend son luth Et le crapaud son basson. Cela se passe dans le Sud, Non loin du vieux pont d'Avignon, Sur le RhĂŽne, c'est l'habitude De danser ainsi tous en rond. Chats-huants, quels entrechats Grand-duc, aimez-vous le rock ? Mais qui sont donc ces petits rats ? Des surmulots. Ah! Quelle Ă©poque! Ainsi danse-t-on dans les bois Chaque nuit jusqu'au chant du coq, C'est du moins ce que dit mon chatDiable ! Jacques CharpentreauTirer le diable par la queue Au fond d'une pauvre banlieue, C'est courir sans aucun repos, N'avoir que les os sur la peau, Au charivari du mĂ©nage, DĂźner d'un pain et d'un fromage, Voir s'en aller tables et chaises, Les fauteuils filer Ă l'anglaise. Il griffe, il mord, il nous entraĂźne Au feu d'enfer de la dĂ©veine, Plus dangereux que Barbe Bleue, Le diable tirĂ© par la la Lune Marcelle VĂ©ritĂ©Dame la Lune, mange des prunes Avec la peau et les noyaux. Et C'est pourquoi Quand on la voit, Elle est si ronde, La Lune blonde Mais une nuit elle maigrit Car la salade La rend malade. Et c'est pourquoi Elle dĂ©croĂźt Et n'est plus ronde, La Lune blonde La demi-Lune Fait encore jeune Et de moitiĂ© Devient quartier. Et c'est pourquoi Elle dĂ©croĂźt, Et n'est plus ronde, La Lune blonde ! Le quart de Lune Mange des prunes Avec la peau Et les noyaux. Et c'est pourquoi la Lune croĂźt Et sera ronde Ă dame blondeLe silence est d'or Maurice CarĂȘme Oui, le silence est d'or », Me dit toujours maman. Et pourquoi pas alors, En fer ou en argent ? Je ne sais pas en quoi Je puis bien ĂȘtre faite Graine de cacatois M'appelle la prĂ©fĂšte. D'accord ! Je suis bavarde. Mais est-ce une raison Pour que l'on me brocarde En classe, Ă la maison, Et que l'on me rĂ©pĂšte Et me rĂ©pĂšte encor A me casser la tĂȘte Que le silence est d'or ? Est-ce, ma faute Ă moi Si j'ai lĂ dans la gorge, Un petit rouge-gorge Qui gazouille de joie ?L'oiseau bleu Blaise CendrarsMon oiseau bleu a le ventre tout bleu Sa tĂȘte est d'un vert mordorĂ© Il a une tache noire sous la gorge Ses ailes sont bleues Avec des touffes de petites plumes jaune dorĂ© Au bout de la queue il y a des traces de vermillon Son dos est zĂ©brĂ© de noir et de vert Il a le bec noir les pattes incarnat et deux petits yeux de jais Il adore faire trempette, Se nourrit de bananes et pousse Un cri qui ressemble au sifflement d'un tout petit jet de vapeur. On le nomme le animaux du zodiaque Maurice CarĂȘmeQuand ils ont quittĂ© les baraques Du soleil, leur patient berger, Les animaux du zodiaque Vont boire dans la voie lactĂ©e. Puis ils s'Ă©gaillent dans les prĂ©s Du ciel plein des graminĂ©es pĂąles En croquant parfois une Ă©toile Qui Ă©clate en grains de clartĂ©. Il arrive aussi que la Vierge Leur tende en riant son Ă©pi Et leur montre, ourlĂ© de lumiĂšre, Le grand portail du paradis. Mais dĂšs que le fouet de l'aurore S'en vient claquer au-dessus d'eux, BĂ©lier, Taureau et Capricorne Font tourner la roue d'or des cieux.
Dun coup, les couleurs sont si intenses, et la lumiÚre prend de la consistance. A l'écoute de la profondeur du silence, me parviennent les variations des ondulations d'un univers immense. Il y avait si longtemps que je percevais intuitivement cet espace, que je le retrouvais par moment, fugace. Il me paraissait si palpable, comme s'il n'y
Si la sardine avait des ailes; Si Gaston sâappelait GisĂšle Si lâon pleurait lorsquâon rit, Si le pape habitait Paris, Si lâon mourrait avant de naĂźtre, Si la porte Ă©tait la fenĂȘtre, Si lâagneau dĂ©vorait le loup, Si les Normands parlaient zoulou, Si la mer noire Ă©tait la mer blanche, Si le monde Ă©tait Ă lâenvers, Je marcherais les pieds en lâair, Le jour je garderais la chambre, Jâirais Ă la plage en dĂ©cembre, Deux et un ne feront plus trois⊠Quel ennui ce monde Ă lâendroit ! PoĂ©sie Ă la maniĂšre de Jean-Luc Moreau Ă©crite par Elsa Si je disait oui au lieu de non Si le monde nâĂ©tait pas rond Si ma vie Ă©tait un conte de fĂ©e Si MĂ©mĂ© Ă©tait PĂ©pĂ© Si le pĂ©tale Ă©tait fĂ©minin Si la tarentule Ă©tait masculin Si madame GoudĂ© Ă©tait Monsieur Cahour Si les cours Ă©tait plus courts Si les baleines avaient des ailes Si Simone Ă©tait Marcel Si les poĂ©sies Ă©taient tout en prose Si les garçons aimaient le rose Si ce monde Ă©tait comme ça ? Je nâecrirais pas çaâŠ
Sila sardine avait des ailes, Wenn die Sardine FlĂŒgel hĂ€tte, Si Gaston s'appelait GisĂšle, Wenn Gaston GisĂšle hieĂe, Si l'on pleurait lorsque l'on rit, Wenn man weinte wenn man lacht, Si le pape habitait Paris, Wenn der Papst Paris bewohnte, Si l'on mourait avant de naĂźtre, Wenn man stĂŒrbe vor dem geboren werden, Si la porte Ă©tait la fenĂȘtre, Wenn die TĂŒr das Fenster wĂ€re, Si l
Lâhomme de lâAbri-du-Roc Lâhomme de lâAbri-du-Roc marche. Devant lui vont les taureaux noirs, Les bĆufs rouges et les cerfs rouges, Et les petits chevaux brun-noir. Devant lui va la licorne-rhinocĂ©ros. Peut-ĂȘtre existe-t-elle ou peut-ĂȘtre Nâexiste-t-elle pas. Car elle est trĂšs loin devant, Et lâhomme rĂȘve. - Je prendrai tes cornes, Tes longues cornes noires, Dit lâhomme de lâAbri-du-Roc. Je me dĂ©guiserai. Je me dĂ©guiserai en licorne-rhinocĂ©ros. Et six bisons viendront jusquâĂ moi. Et dix petits cerfs rouges Me lĂšcheront les mains. Et tous les chevaux brun-noir Viendront danser autour de moi. Jacqueline et Claude Held Voyage en PrĂ©histoire - 2004 L'heure du crime Maurice CAREMEWavre 1899 - Anderlecht 1978 Il a l'incisive aiguisĂ©e,Le teint bleutĂ©, phosphorescent,De petits yeux incandescents,Le cheveu noir et gominĂ© ;C'est le vampire des Carpathes,Ou celui de Transsylvanie,L'homme et la bĂȘte rĂ©unis,Le lĂ©gendaire aristocrate,Qui nous revient de l'au-dĂ©lĂ ,Dessous sa cape majestueuse,Guettant la gorge bien juteuse,OĂč coule un globuli-cola !C'est la crĂ©ature insomniaque,Qui sort de son cercueil pourri,Se transforme en chauve-souris,En fumĂ©e verte dĂ©moniaque,Pourchasse la nuit ses victimes,Tel un prĂ©dateur sanguinaire,Puis sur la nuque, entre deux nerfs,Applique sa morsure ultime !De Yann devenir une sorciĂšreĂ l'Ă©cole des sorciĂšresOn apprend les mauvaises maniĂšresD'abord ne jamais dire pardonĂtre mĂ©chant et polissonS'amuser de la peur des gensPuis dĂ©tester tous les l'Ă©cole des sorciĂšresOn joue dehors dans les cimetiĂšresD'abord Ă saute-crapaudOu bien au jeu des gros motsPuis on s'habille de noirEt l'on ne sort que le l'Ă©cole des sorciĂšresOn retient des formules entiĂšresD'abord des mots trĂšs rigolosComme chibernique » et carlingot »Puis de vraies formules magiquesEt lĂ il faut que l'on s' MoreauJe serai PĂšre NoĂ«l Quand je serai trĂšs vieux,Je serai PĂšre NoĂ«lJe vivrai dans les cieuxSous un toit d' ateliers-jouetsSeront dans les nuages,De lĂ -haut je verraiQuels sont les enfants sagesMais je me souviendraiDe quand j'Ă©tais petit,Des caprices que j'ai faits,Des mensonges que j'ai j'aurai dans ma hotte,Pour les petits coquins,Des jouets qui clignotent Et des ours cĂąlins. Corinne AlbautLe bonhomme de NoĂ«l Je connais un vieux bonhomme Qui marche Ă tout petits pasJe sais comment il se nommeMais je ne le dirai pasIl porte de grandes bottesSur la tĂȘte un capuchonSur le dos une hotteMais je ne dis pas son nomPassant par le cheminĂ©eIl apporte des jouetsPour toute la maisonnĂ©eMais je ne dis pas qui c'estQui est donc ce vieux bonhommeQui chaque annĂ©e vient du ciel?Je sais comment il se nomme C'est le bon papa NoĂ«l! anonymeLe chat et l'oiseau Un village Ă©coute dĂ©solĂ© Le chant d'un oiseau blessĂ© C'est le seul oiseau du village Et c'est le seul chat du village Qui l'a Ă moitiĂ© dĂ©vorĂ© Et l'oiseau cesse de chanter Le chat cesse de ronronner Et de se lĂ©cher le museau Et le village fait Ă l'oiseau De merveilleuses funĂ©railles Et le chat qui est invitĂ© Marche derriĂšre le petit cercueil de paille OĂč l'oiseau mort est allongĂ© PortĂ© par une petite fille Qui n'arrĂȘte pas de pleurer Si j'avais su que cela te fasse tant de peine Lui dit le chat Je l'aurai mangĂ© tout entier Et puis je t'aurais racontĂ© Que je l'avais vu s'envoler S'envoler jusqu'au bout du monde LĂ -bas c'est tellement loin Que jamais on n'en revient Tu aurais eu moins de chagrin Simplement de la tristesse et des regrets Il ne faut jamais faire les choses Ă moitiĂ©. Jacques PrĂ©vertSi... Si la sardine avait des ailes, Si Gaston s'appelait GisĂšle, Si l'on pleurait lorsque l'on rit, Si le pape habitait Paris, Si l'on mourait avant de naĂźtre, Si la porte Ă©tait la fenĂȘtre, Si l'agneau dĂ©vorait le loup, Si les Normands parlaient zoulou, Si la mer Noire Ă©tait la Manche Et la mer Rouge la mer Blanche, Si le monde Ă©tait Ă l'envers, Je marcherais les pieds en l'air, Le jour je garderais la chambre, J'irais Ă la plage en dĂ©cembre, Deux et un ne feraient plus trois... Quel ennui ce monde Ă l'endroit! Jean-Luc MoreauChat percĂ© Ă apprendre pour la rentrĂ©e de mars 2022!Pour jouer Ă chat percĂ©Il suffit dâattraperUn chat angoraQui nâa jamais vu un ratOu un vieux matouRevenu de toutUn briscard de gouttiĂšreA la tĂȘte altiĂšreOu un abyssinAu dĂ©licat dessinUn chat charmantChĂ©ri de votre mamanOu un turc ottoman recommandableTapi dessous la tablePour jouer Ă chat percĂ©Il suffit de lui passerUne Ă©pĂ©e Ă travers le corpsEt quand il est mortOn a gagnĂ© !Mais on risque fort de se faire gronderOn peut alors tenter de le scierDe le recoudre avec une aiguille dâacierPour jouer Ă chat rapiĂ©cĂ©Mais le rĂ©sultat nâest pas toujours apprĂ©ciĂ©GĂ©rard BialestowskiPOESIES A VENIR PEUT ETRE ... CAR JE CHANGE SOUVENT D'AVIS ;O Les Gaulois Rendus cĂ©lĂšbres par Goscinny et Uderzo Qui racontent les aventures de deux hĂ©ros, Lâun petit et mince, et lâautre un peu plus gros Ce sont les Gaulois, ce sont les Gaulois. ArrivĂ©s en Gaule vers moins huit cents, Celtes et Grecs ont cohabitĂ© pacifiquement. Leurs voisins ont alors dit dâeux, naturellement, Ce sont des Gaulois, ce sont des Gaulois. Excellents agriculteurs et forgerons, Amateurs de cervoise, est alors apparue une question. Inventer le tonneau fut la solution. Ce sont les Gaulois, ce sont les Gaulois ! Et si un jour dans la rue vous croisez Un homme portant moustache, tunique et braie, Alors vous aussi vous pourrez clamer Câest un Gaulois, câest un Gaulois ! Romain Bernaud Ulysse - Ulysse, Ulysse, arrĂȘte-toi, Ăcoute la voix des sirĂšnes Plonge, va trouver notre reine, Dans son palais, deviens le roi Mais Ulysse prĂ©fĂšre au toit Des vagues celui des nuages, Dans la direction d'Ithaque Son regard reste fixĂ© droit Et les filles aux longs cheveux Ont beau nager dans son sillage, Il demeure sourd, il ne veut Que la chanson, que le visage ConservĂ© au fond de ses yeux, De PĂ©nĂ©lope toujours sage. Louis GUILLAUME Le chat et l'oiseau Un village Ă©coute dĂ©solĂ© Le chant d'un oiseau blessĂ© C'est le seul oiseau du village Et c'est le seul chat du village Qui l'a Ă moitiĂ© dĂ©vorĂ© Et l'oiseau cesse de chanter Le chat cesse de ronronner Et de se lĂ©cher le museau Et le village fait Ă l'oiseau De merveilleuses funĂ©railles Et le chat qui est invitĂ© Marche derriĂšre le petit cercueil de paille OĂč l'oiseau mort est allongĂ© PortĂ© par une petite fille Qui n'arrĂȘte pas de pleurer Si j'avais su que cela te fasse tant de peine, Lui dit le chat, Je l'aurais mangĂ© tout entier Et puis j'aurais racontĂ© Que je l'avais vu s'envoler S'envoler jusqu'au bout du monde LĂ -bas oĂč c'est tellement loin Que jamais on n'en revient Tu aurais eu moins de chagrin Simplement de la tristesse et des regrets.» Il ne faut jamais faire les choses Ă moitiĂ©. Jacques PrĂ©vert Le Lion et le Rat Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde On a souvent besoin d'un plus petit que soi. De cette vĂ©ritĂ© deux Fables feront foi, Tant la chose en preuves abonde. Entre les pattes d'un Lion Un Rat sortit de terre assez Ă l'Ă©tourdie. Le Roi des animaux, en cette occasion, Montra ce qu'il Ă©tait, et lui donna la vie. Ce bienfait ne fut pas perdu. Quelqu'un aurait-il jamais cru Qu'un Lion d'un Rat eĂ»t affaire ? Cependant il advint qu'au sortir des forĂȘts Ce Lion fut pris dans des rets, Dont ses rugissements ne le purent dĂ©faire. Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents Qu'une maille rongĂ©e emporta tout l'ouvrage. Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage. Jean de la Fontaine MA FREGATE Qu'elle Ă©tait belle, ma FrĂ©gate, Lorsqu'elle voguait dans le vent! Elle avait, au soleil levant, Toutes les couleurs de l'agate ; Ses voiles luisaient le matin Comme des ballons de satin ; Sa quille mince longue et plate, Portait deux bandes d'Ă©carlate Sur vingt-quatre canons cachĂ©s; Ses mĂąts, en arriĂšre penchĂ©s, Paraissaient Ă demi couchĂ©s. Dix fois plus vive qu'un pirate, En cent jours du Havre Ă Surate Elle nous emporta souvent. Qu'elle Ă©tait belle, ma FrĂ©gate, Lorsqu'elle voguait dans le vent ! Alfred de Vigny GĂ©omĂ©trie Deux droites parallĂšles Depuis longtemps s'aimaient. - Nous toucher, disaient-elles. Le pourrons-nous jamais ? Messieurs les gĂ©omĂštres Nous parlent d'infini ; C'est bien beau de promettre, Mais tant de kilomĂštresĂa donne le tournis ! - Si le sort vous accable, Leur rĂ©pondis-je alors, Rapprochez-vous, que diable, Rapprochez-vous encor ! Ma remarque opportune Leur fut d'un grand secours Il n'en reste plus qu'une, Quel beau roman d'amour! Jean-Luc Moreau
Voirla vie comme des sardines. Si la poĂ©sie a des ailes Ou court Ă pied les champs du monde ? 9 mai 2019 - classepediatrie-chalon. Jeudi 9 mai 2019 Image tirĂ©e du livre Alors je chante Brillance et clartĂ©, Douceur des pĂ©tales oranges, Chant des joyeux anges. 6 mai 2019 - classepediatrie-chalon. Lundi 6 mai 2019. Jeu dâĂ©criture » Câest pas bientĂŽt fini, non ?
20 novembre 2019 Nous quittons Victor Hugo pour une poĂ©sie dâun tout autre genre. Autant le dire tout de suite, je ne suis absolument pas fan de ce texte. Au mieux un exercice de style, mais quâest-ce quâun enfant de 9 ans peut ressentir avec un texte pareil ? Si poĂ©sie de Jean-Luc Moreau doit ĂȘtre un vrai calvaire Ă entendre en classe, une trentaine de rĂ©citations monotones, insipides, sans Ăąme quel ennui ce monde avec des si plein de fois ! VoilĂ la vĂ©ritable absurditĂ© du monde ! Le texte nâa pris quâun gros quart dâheure pour ĂȘtre mĂ©morisĂ©. Et il faudra le garder en mĂ©moire une quinzaine de jours avant de le cracher en classe. Il a donc servi Ă faire lien avec une dictĂ©e sur le surrĂ©alisme et la trahison des images de Magritte. Je me sens incapable de faire passer les subtilitĂ©s du théùtre contemporain et du dadaĂŻsme Ă une classe de cm1. Jâaurais prĂ©fĂ©rĂ© une approche plus simple Ă la Tzara ou mieux encore le produire directement avec leçon sur le conditionnel en prime sâil neigeait en Ă©tĂ© comme la flamme obscurcit la nuit ⊠Pour faire un poĂšme dadaĂŻste Prenez un journal Prenez des ciseaux Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner Ă votre poĂšme. DĂ©coupez lâarticle DĂ©coupez ensuite avec soin chacun des mots qui forment cet article et mettez-le dans un sac. Agitez doucement Sortez ensuite chaque coupure lâune aprĂšs lâautre dans lâordre oĂč elles ont quittĂ© le sac. Copiez consciencieusement. Le poĂšme vous ressemblera. Et vous voilĂ âun Ă©crivain infiniment original et dâune sensibilitĂ© charmante, encore quâincomprise du vulgaireâ Si poĂ©sie de Jean-Luc Moreau Si la sardine avait des ailes, Si Gaston sâappelait GisĂšle, Si lâon pleurait lorsque lâon rit, Si le pape habitait Paris, Si lâon mourait avant de naĂźtre, Si la porte Ă©tait la fenĂȘtre, Si lâagneau dĂ©vorait le loup, Si les Normands parlaient zoulou, Si la mer Noire Ă©tait la Manche Et la mer Rouge la mer Blanche, Si le monde Ă©tait Ă lâenvers, Je marcherais les pieds en lâair, Le jour je garderais la chambre, Jâirais Ă la plage en dĂ©cembre, Deux et un ne feraient plus trois⊠Quel ennui ce monde Ă lâendroit ! A propos de l'auteur Nicolas et moi espĂ©rons vous ĂȘtre utiles dans ces pages CM. Vous y trouverez notre travail scolaire au quotidien, nos prĂ©parations et rĂ©sultats. Cette rentrĂ©e 2020-2021 est pour nous celle de la classe de CM2. Nos pages sont celles d'un Ă©lĂšve et d'un parent d'Ă©lĂšve et n'ont pas les mĂȘmes contraintes que celles d'un enseignant mettant ses ressources Ă disposition de ses collĂšgues. Je ne suis pas un enseignant je pratique la classe Ă Ă©lĂšve unique et mes prĂ©occupations pĂ©dagogiques sont centrĂ©es uniquement sur mon fils. C'est bien diffĂ©rent d'animer une classe ! N'hĂ©sitez jamais Ă nous contacter olivier
SCyPIS. 3rceq0h4n8.pages.dev/493rceq0h4n8.pages.dev/4963rceq0h4n8.pages.dev/1443rceq0h4n8.pages.dev/693rceq0h4n8.pages.dev/1053rceq0h4n8.pages.dev/4373rceq0h4n8.pages.dev/3553rceq0h4n8.pages.dev/477
poésie si la sardine avait des ailes